Linpoqua, est né quand l’île était encore jeune, il n’y avait aucun autre humain que les Indiens à cette époque. A part peut être Peter, mais il était encore avec les Fées. Sa mère, Linkaren, ce qui veut dire Lune d’Argent en Indien, est morte en lui donnant la vie, causant ainsi beaucoup de peine au Chef des Indiens. On donna à Linpoqua le nom de Petite Lune en hommage à sa mère. Elle eut malgré ce malheur dès la naissance, une belle enfance parmi les siens. Elle montra très vite un besoin de liberté et de grand espace, elle ne supportait pas d’être enfermée dans le tipi, et lorsqu’il pleuvait, elle se débrouillait toujours pour le quitter et partir dans les plaines pour danser.
Sa première rencontre avec Peter se fit au cours d’une de ces escapades. Linpoqua avait échappé à la surveillance de sa nourrice et avait couru vers la forêt, elle avait une dizaine d’années.
Les Indiens s’aventuraient peu dans l’intérieur des Terres, les bêtes sauvages étaient nombreuses, ainsi que Peter et ses Enfants Perdus qui avaient pour jeu mortel de les chasser. Par conséquent, s’aventurer dans la forêt était d’une témérité sans limites, mais cela n’atteignait pas vraiment Linpoqua. Au détour d’un arbre elle tomba né à né avec Peter et sa troupe, il n’était pas encore très nombreux, à peine cinq. A la vue de cette jeune Indienne sans défense, ils se jetèrent sur elle en hurlant, Peter restait en retrait pour observer le spectacle. Linpoqua fut d’abord surprise, mais réagit très vite, elle sortit son couteau et entama le combat, elle était comme une furie, hurlant et jetant des coups dans tous les sens. Les Enfants eurent peur mais se ressaisirent vite, leur chef les regardait après tout. L’un deux s’avança vers elle pour l’attaquer, elle lui trancha la gorge, ce qui le tua sur le coup. Les autres se jetèrent alors sur elle, sans ménagement, un autre périt, mais ils finirent par immobiliser la furie. Il allait lui trancher la gorge, comme elle l’avait fait à leur compagnon, quand Peter, les interrompit.
« Et bien ! Tu t’es très bien défendu, comme une tigresse même ! C’est quoi ton nom fillette ? »
Fillette, il s’était pas regardé le nabot, il devait avoir à peine 2 ou 3 ans de plus qu’elle ! Mais comme elle était en situation de faiblesse elle lui répondit.
« Linpoqua … Et toi nabot !? »
L’insulte fit rire le garçon, il avait un très beau rire, enfantin et gai, un peu cruel aussi …
« Moi c’est Peter, Peter Pan. Linpa … machin truc c’est trop compliqué, pour moi ce sera Lily, Lily la Tigresse ! Ça te vas bien tu trouves pas ? »
Linpoqua eut une moue dubitative, mais après tout, ce surnom était assez flatteur, c’était proche d’un nom de guerrier, aussi elle l’accepta. Les Enfants la relâchèrent à la demande de Peter. Ce dernier lui expliqua qu’il ne la tuerait pas parce qu’il l’aimait bien, en plus elle était jolie. Cette dernière remarque fit rougir Lily, mais elle essaya de le dissimuler au mieux. Ils lui proposèrent de lui montrer leur repère, en lui faisant promettre de ne rien dire aux Pirates. La maison dans l’arbre ne plut pas trop à Lily, elle s’y sentait enfermé, pas en sécurité du tout. Aussi ils convinrent de se retrouver pour jouer à l’extérieur à l’avenir. Et c’est ainsi que naquit une amitié (la seule) entre Lily et les Enfants Perdus. Une amitié qui va se révéler très utile par la suite. Les Autres Indiens, ne la virent pas d’un très bon œil, principalement le père de Lily, mais voyant qu’elle était sincère, et concluant un pacte avec Peter concernant la non-agression de sa fille, tout alla pour le mieux. Cela n’empêchait pas que si un enfant perdu croisait la route d’un Indien, ce dernier le tuait. Après tout c’était dans l’ordre des choses, et il ne fallait pas changer ça.
Il arriva de nombreuses aventures à Lily avec les Enfants perdus, incluant souvent le Capitaine Crochet. Ce dernier connaissait l’amitié entre Lily et Peter, et il tenta souvent de passer par elle pour trouver sa cachette.
Il faut avouer que Lily était un peu amoureuse de Peter, comme toutes les femmes, mais elle ne l’avoua jamais. C’est pour cette raison que sa disparition l’atteignit tout particulièrement. Elle resta des jours durant enfermé dans sa tente, n’en sortant jamais. Certains enfants perdus qui avait rejoint le camp et qui la connaissait s’inquiétait beaucoup pour elle, tout comme son père. Ils ont peur qu’elle prépare quelque chose pour le retrouver, quelque chose d’insensé qui pourrait mettre en danger sa vie.